Tagazok à toi mon frère !

Paix et guérison sur ton peuple, voyageur de l'internet. Tu peux toujours t'arréter ici quelques minutes, tu es le bienvenue !

vendredi, octobre 19, 2007

Bordel de merde !

ZuZu, prisonnier N°18753



Salut à tous. Me revoilà de nouveau sur mon blog, et ce alors que j'ai posté il n'y a pas si longtemps. Mais ma venu n'est pas le fruit du hasard, mais bien des circonstances.
J'ai une sainte horreur d'être assimilé à un groupe, quel qu'il soit (jeunes, casseur, etc...), surtout quand cette assimilation se fait de manière totalement subjective.
Pourquoi cette réflexion me direz vous ? C'est très simple, et je vais vous en décrire la raison.
Mon école s'est lancée depuis quelques années dans une vaste politique d'agrandissement des effectifs. Bien sur, celà suppose quelques contraintes logistiques ; notamment prévoir des salles de cours en nombre suffisant (même si pour celà on doit utiliser des préfabriqués), mais aussi l'organisation du sport, obligatoire ans mon établissement. Or, cette année, les effectifs sont tellement nombreux que l'organisation a changé du tout au tout, ce qui a conduit à de nombreuses questions, tant les explications fournies par les "notes internes" étaient peux claires. Pendant trois semaines, nous avons, au sein de ma classe, essayer d'obtenir ces explications en utilisant les canaux de communication de l'école, sans résultats. Si bien que n'ayant pas eu de réponses, tout le monde a commencer à gueuler un bon coup.
Si bien qu'aujourd'hui, notre directeur adjoint (responsable de l'organisation des sports dans l'école) est venu nous rencontrer. Il n'a pas fallu plus de 5 minutes pour qu'on se fasse tous traités "d'irresponsables", "d'inconscients", et même de "gamins". C'est quand même un comble de se voir affublé de tous ces petits noms alors que dans l'histoire, tout part d'un manque de communication et de clarté dans les propos utilisés par ce brave homme dans sa note. Je n'ai pas l'impression d'être un gamin ou un irresponsable quand je cherche à avoir des explications. Mais le pire dans tout ça, c'est que cet homme n'a même pas daigné écouter nos questions, qu'il a traité la plupart du temps avec dédain, ou en nous englobant tous dans une autre catégorie encore plus charmante que celles citées précédement. Bref, un remontage de bretelles collectif pour rien, puisque personne n'en avait ! De plus, cet homme vient de se couper totalement le dialogue qu'il pourrait avoir avec les élèves. Bref, du beau travail.
Ces séances de flagellation, c'est vraiment ma hantise, surtout quand l'interlocuteur est sourd, muet, et incapable de la moindre remise en question.
J'ai beau savoir que le monde est bâti de la sorte qu'il y ait des dirigeants et des dirigés, je pense quand même que ça ne doit pas empêcher l'intelligence.
PS : comme vous avez pu le voir en début d'article, voilà ma nouvelle tête. Bizarrement je m'y fait bien !

mercredi, octobre 17, 2007

Enfin !

Bonjour à tous.
C'est dingue à quel point les coups de tête peuvent faire du bien. Je ne vous parle pas des coups de boule qu'on a parfois envie de balancer à la tronche de certaines personnes, non, ça en général j'évite, même si je suis sûr qu'effectivement ça doit faire du bien. En fait, je vous parle des pulsions qu'on peut avoir de temps en temps.
Figurez vous que j'habite depuis un an à Caen, et que je n'étais jamais allé voir la mer. Pour vous situer un peu, la plage la plus proche de chez moi se situe à seulement une vingtaine de kilomètres ; et pourtant, je n'avais jamais franchie le pas. Pourquoi me direz vous, c'est très simple, on trouve toujours de bonnes excuses pour ne pas faire ce qu'on voudrait : trop de boulot, le mauvais temps, le manque de temps, du ménage à faire. Bref, que de bons arguments, mais qui à force de s'imposer à nous, finisse par nous bouffer la vie.
Autant je suis quelqu'un d'assez réfléchit en général, autant j'aime bien les sursauts (aussi petits soient-ils) dans le confort de ma routine. Pourtant, mon sérieux a tendance à prendre le dessus sur l'autre partie de ma personnalité, et c'est comme ça que j'en suis arrivé à ne pas voir la mer.
Mais cet après-midi, ça a changé. N'ayant plus cours à partir de midi, j'en ai profité pour faire un petit brin de sieste, mais aussi refaire un parcours en topographie (très chiant !), ce qui a duré jusqu'à 17h45. Après ça, j'aurai dû me mettre à travailler ma RDM en vue du test qui m'attend lundi matin, mais le ciel était dégagé, la brise était bien fraiche, et je n'avais toujours pas vue la mer. J'ai donc sauté sur l'occasion et dans ma voiture, direction la côte la plus proche.
Au bout de seulement 15 minutes, j'étais sur place. La mer était calme, c'était marée basse, et le soleil se couchait. Je suis resté près d'une heure à flaner sur la plage, à regarder les mouettes se battre pour bouffer des crabes, à observer un peu la côte Normande, à écrire des conneries sur le sable. Bref, tout ce que tout le monde fait quand il va à la mer pour une petite promenade. Je sais, c'est archi-con, et pourtant, j'ai adoré ! En retournant à ma voiture, j'ai longé toute la digue, j'en ai profité pour regarder les cartes des restaurants (ce qui m'a ouvert l'apétit), observer les maisons sur le bord de mer (très bourgeoises et dans un style "Anglais"), j'en ai pris plein les mirettes.
En remontant dans ma voiture, j'ai pu apprécier la chaleur qui contrastait avec le vent à l'extérieur, mais aussi les quelques kilomètres pour rentrer chez moi, en ayant à l'esprit un peu sourire.
Un coup de tête sans conséquence, mais tellement jouïssif.
Un coup de tête qui a eu des conséquences en revanche, c'est le contrat que j'avais signer l'année dernière (bon, c'est vrai, j'étais un peu bourré), qui prévoyait la fin de mes cheveux. Hier soir, grande cérémonie chez mon Breton adoré avec qui j'avais signé le fameux contrat, et qui m'a donc passé à la tondeuse, et achevé au rasoir.
La première sensation ce matin au réveil, c'est qu'il faisait vachement froid !

lundi, octobre 01, 2007

La femme

Et oui, vous ne rêvez pas ; je signe mon grand retour dans le monde des blogueurs. Je sais, j'ai mit le temps, mais des fois il faut savoir s'en accorder...
Mais bon, entrons sans plus attendre dans le vif du sujet.

Contrairement à ce que l'on a souvent pensé, la femme n'est pas seulement un homme inférieur ou un simple mais agréable compagnon de jeu. Elle n'est pas non plus le meilleur compagnon de l'homme, car il s'agit en la matière du ballon (rond ou ovale), du pack de bière, de la télé, et à la rigueur du chien (celui qui me dit le cheval, j'y fout mon poing dans la gueule). Non, la femme est bien plus que ça ; et même si, comme le disais Pierre Desproges dans son réquisitoire contre Inès de la Fressange, l'existence de l'âme chez la femme n'a toujours pas été prouvée, elle reste à mon avis le meilleur espoir de l'Homme (notez bien le "H" majuscule).

Quand je parle d'espoir pour l'Homme, je ne parle de la perpétuation de l'espèce humaine, je parle de l'espoir au sens "philosophique" du terme (quelle prétention de ma part d'utiliser le mot "philosophique", comme si mon 16 en philo au bac pouvait me le permettre, enfin bref, je m'égare, et pas seulement d'Austerlitz).
Qu'elle curieuse remarque me direz-vous, venant d'une personne comme moi qui est la première à sortir des vannes plus ou moins vaseuses sur les gonzesses. Pourtant, je le pense sincèrement.
Il suffit de regarder les infos ou de lire un peu la presse pour en prendre vraiment conscience.
Il y a quelques temps, un reportage assez édifiant est passé sur FR2 à propos des crimes d'honneur au Pakistan. On y voyait des femmes qui avaient été brûlées au vitriol par leurs maris, pères, frères, oncles ou cousins, tout ça pour une tenue un peu légère, pour une présomption d'adultère, voir même pour un simple regard sur un homme. Ce qui m'a alors frappé, outre la totale bêtise de ces gros cons, c'est surtout la force et le courage de ces femmes qui, bien qu'elles soient défigurées à vie, veulent à tout pris s'en sortir, continuer à travailler, parce que merde à la fin, c'est pas une bande de cons qui va dicter leur vie, et puis elle ne veulent pas être un fardeau pour leur famille, et puis il faut vivre ! C'était bouleversant de voir ces femmes aller travailler tous les jours, parfois dans des conditions précaires, pour surmonter tout ça. Le plus étonnant était même qu'elles faisaient preuve de la plus grande coquetterie, veillant toujours à assumer leur statut de femme : rester femme à tout prix. Et même si la plupart d'entre elles portaient un voile pour masquer leur visage défiguré, elles ne sortaient jamais sans être maquillé. Quelle ironie ai-je alors pensé. On les a brûlé parce qu'elles étaient trop féminines, et pourtant même après ça, elles continues à l'être. Cette résistance à la bêtise m'a émut.
A-t-on seulement entendu un jour une telle histoire arriver à un homme ? Quel est le nombre d'hommes vitriolés par leurs femmes, mères, soeurs, tantes ou cousines pour avoir trompé leur femme ? Sans doute est-ce nettement plus infime. Bien sur, on entend parfois des histoires de crimes passionnels qui frappent des hommes, mais là encore, la proportion reste nettement en la défaveur des femmes.
C'est comme cette histoire de bus enflammé à Marseille par un groupe d'individus. La pauvre Mama Galédou s'est retrouvé bien malgré elle transformé en torche vivante. Et pourtant, elle a tenu a venir témoigner lors du procès des protagonistes. Tant de courage ne peut que forcer le respect.
Qu'est ce qui peut bien passer dans la tête des hommes qui font ça ? Après tout, même eux, j'en suis sur, apprécie de voir passer une jolie fille. Sans doute se sont-ils déjà retourné dans la rue au passage d'une beauté divine impeccablement modelée dans un jean. Ils sont sûrement eux aussi hypnotisés par la démarche légère d'une femme aux jambes sublimes. N'ont-ils jamais apprécié le sourire d'une femme dans la rue. Et sans doute sont-ils tout comme moi fascinés par la nuque d'une fille aux cheveux coiffés en chignon. J'avoue qu'il y a des réactions que j'ai du mal à comprendre. Bien, moi aussi il m'arrive de pester contre elles. C'est vrai qu'elles sont parfois chiante à glousser pour un rien, c'est vrai qu'elles ont l'air connes quand elles ont besoin de demander à une de leur amie de les accompagner aux toilettes, c'est vrai qu'elles sont saoulantes quand elles nous traînent avec elles en période de soldes ou quand elles attendent un truc pour la St Valentin. C'est aussi vrai qu'il m'arrive d'avoir envie de les étrangler quand elles zappent sur "plus belle la vie" alors qu'il y a un super match de foot ou de rugby ou une course de F1. Mais bon, elles sont tellement belles qu'on les laisse faire (et après tout, elles repassent si bien...) et on passe à autre chose.

Mais la force des femmes ne s'arrête pas là. On parle pas mal en ce moment des manifestations en Birmanie contre la junte au pouvoir. Là-bas, un petit bout de femme résiste depuis des années pour que ça change. On l'a même emprisonné en espérant que ça allait la calmer, mais rien n'y a fait. On l'a libéré et mise en résidence surveillée en espérant qu'elle en serait reconnaissante et qu'elle fermerait sa gueule, mais non, elle continue. Et aujourd'hui, profitant de l'ébullition politique dans son pays, elle l'a encore ramené, sans doute un peu trop fort, puisqu'à ce qu'il parait, elle serait de retour derrière les barreaux. A elle seule, elle porte l'espoir de tout un peuple, et elle n'est pas prête d'abandonner.
En parlant de courage politique, que dire encore de la grande Simone. La grande Simone Veil qui n'a pas hésiter à défendre à corps et à cris la situation des femmes, et la liberté pour elles d'accéder à l'avortement, à une époque où tout le monde en France était contre (et oui, la France malgré tout ce qu'on dit, n'est sorti de l'obscurantisme qu'il y a peu).
Ingrid Betancourt qui est en train de moisir dans la jungle Colombienne a fait preuve d'un courage exceptionnel en allant faire campagne dans les secteurs contrôlés par les FARC alors qu'elle clamait haut et fort son désir de mettre fin à la guerre qui ronge le pays. Mais voilà, aujourd'hui, tout le monde oublie cet épisode, et on ne retient d'elle que le fait qu'elle est une otage.
Il en va de même pour toutes les femmes qui durant l'occupation ont oeuvré dans la résistance, et souvent pour les missions les plus dangereuses, comme servir de passeur. Mais là encore, tout le monde oublie. Bien sur, le nom de Lucie Aubrac restera encore pendant des années dans la mémoire collective Française. Mais combien ont été arrêtées et torturées par la Gestapo sans que la moindre reconnaissance ne leur soient accordée. Bien sur, il est tellement plus facile de traquer les femmes qui avaient couché avec des Allemands, ça c'est sur, en France on sait faire. Alors que bien souvent, ces femmes ne devaient pas avoir le choix (et oui, on ne peut pas se permettre de refuser ça à l'occupant).

Bien sur, le même courage existe aussi chez les hommes. Qui oserait refuser ce courage à Jean Moulin, Nelson Mandela ou Robert Badinter ?
Bien sur, la connerie existe aussi chez les femmes. Qui pourrait dire que Condoleeza Rice ou encore Margaret Thatcher ne sont pas des connasses ? Et après tout, même Simone s'est ralliée au nabot qui nous sert de Président. C'est vrai.

Mais pour quelques connes, quelle est la proportion de femmes qui agissent, parfois sans rien attendre en retour, au mépris du danger, et pour le bien de l'humanité ? Sans doute plus que d'hommes.