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jeudi, octobre 12, 2006

A quoi sert l'Histoire ?

Comme promis, me revoilà parmi vous. J'espère que vous ne vous êtes pas trop languis de mon absence. Si ce fut le cas, réjouissez vous, je suis de retour.


Il y a six jour, durant mon premier cours de philosophie, mon prof, outre le fait que ce soit un type complètement baré, a retenu mon attention sur un point en particulier.
Non, ce n'était pas à cause de sa pilosité de primate, mais bien sur un sujet purement philosophique.
Il faut vous dire qu'en prépas, le programme de philosophie ne concerne que l'épistémologie et l'histoire des sciences. Quand il nous est venu le moment d'abordé ce dernier point, notre cher professeur nous a alors demandé à quoi celà pouvait-il bien servir d'étudier l'histoire, et l'histoire des sciences en particulier pour ce qui nous concerne. Naïvement, j'ai répondu que l'étude de l'histoire nous permettait d'éviter de refaire les mêmes erreurs que celles commises dans le passé. Erreur, grave erreur. Et d'ailleurs j'aurai dû m'en douter par moi même. En effet, à la fin de cours, je suis aller parlé deux minutes (qui se sont transformées en trente) avec monsieur le chainon-manquant afin d'obtenir quelques explications. Et ce qu'il m'a dit est évident.
L'Homme ne peut pas apprendre de l'histoire, car il n'a pas lui même conscience qu'il EST l'histoire : il l'écrit, et il en est le personnage central. Si bien qu'il est transandé par ce qu'il vit et ne prend pas la peine de se retourner vers le passé pour examiner ce qu'il s'est déjà passé dans de pareils situations. Si c'était le cas, pourquoi à votre avis Hitler se serait-il autant entété dans la campagne de Russie en plein hiver alors que Napoléon (pour qui il avait d'ailleurs une admiration folle) est un cas d'école : personne ne résiste à l'hiver Russe. Hitler connaissait sans doute l'hiver de Napoléon, et pourtant, celà ne l'a pas empéché de persévérer dans l'erreur.

Et bien cette situation, elle se reproduit aujourd'hui, j'en ai bien peur.
Rassurez vous, Angela Merkel n'a pas décidé d'envahir son voisin Russe, non.
Il se passe qu'aujourd'hui, comme il y a sept décennies, nous assistons à un repli national, et ce dans tous les pays.
En Belgique, plusieurs crimes purement racistes ont eu lieu il y a peu. Celà a choqué un moment, mais l'émoi provoqué par ces attrocités et très vite retombé, et le parti raciste Flammand a encore pété le compteur aux dernières élections municipales. Les Etats-Unis se replis de plus en plus sur eux même, preuve en est qu'une gigantesque cloture électrifiée va être mise en place entre eux et le Mexique. En France, l'immonde borgne n'a jamais autant été crédité dans les sondages. Au Japon, le nouveau premier ministre est connu pour ses prises de position à la limite du nationalisme. Les exemples ne manque pas ; et pas que dans nos pays occidentaux.
En parlant de sujets qui fachent toute la communauté internationale en ce moment, on s'aperçoit que l'Iran et la Corée du Nord, bien que ce soit pour masquer leurs politiques économiques désastreuses, rassemblent l'opinion publique de leurs population en attisant la haine envers l'Occident. Pareil pour le Vénézuéla et Cuba.
On assiste donc aujourd'hui, comme dans les années 30, à une poussée furieuse de l'extrémisme, de l'intolérance, de la haine, et même de la violence. Mais que faisons nous ? Je veux dire concrétement.
Je suis personnellement assez pessimiste. L'ONU se trouve finalement dans la même situation aujourd'hui que la SDN il y a 70 ans : les blocages (provoqué tantot par les USA, tantot par la Chine, ou tantot par la Russie) font qu'aucune situation n'est réglée de manière ferme, car les intérets de toutes les grandes puissances se trouvent toujours liés avec les régions à problèmes. Au Darfour, la Chine s'oppose à l'envoi de forces de maintien de la paix car elle est très amie avec le régime Soudanais qui lui vend son pétrole. En Israël-Palestine, les USA ne veulent pas protester énergiquement contre l'Etat hébreu car ils ont peur de se priver du soutien de leur meilleur allié dans la région. Enfin, en Iran, la Russie s'oppose à toute sanction contre ce pays car s'est elle qui vend la technologie nucléaire. Bref, comme vous le voyez, les situations de blocage ne manque pas ; si bien que les zones à problèmes continues à pourrir sur pied.
Jusqu'à quand allons nous laisser faire ça ? Jusqu'à ce qu'il soit trop tard et que celà dégénère encore plus que maintenant ?
Churchill, lorsque que le premier ministre anglais d'avant la deuxième guerre mondiale, Neville Chamberlain, est rentré de la conférence de Munich, durant laquelle il s'était arrangé avec Hitler, Mussolini et Daladier (président du conseil d'alors) pour que les nazis prennent la Tchécoslovaquie en échange de la paix avec la France et le Royaume-Uni, avait déclaré : "entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur, et vous allez avoir la guerre".
Je ne suis pas partisan de la guerre au nom de "l'honneur", mais il est clair que la lacheté que nous avons tous face à un conflit à venir, nous empêche toujours d'agir. Il est clair que la situation se crispe de plus en plus aujourd'hui. Si De Gaulle était parmi nous aujourd'hui, lui qui a vécu cette époque, pronostiquerait sans doute de grave problèmes à venir. Mais nous, nous baignons dans cet immonde bouillon de culture depuis maintenant plus de quinze ans, et nous nous sommes habitué à cette odeur de pourriture, et nous sommes totalement anesthésiés. Et pourtant ce n'est pas faute d'étudier l'histoire. Et pourtant, aujourd'hui, le FN n'est toujours pas interdit, l'ONU est toujours aussi incapable de tapper du poing sur la table et de passer outre les intérets de quelques nations pour résoudre de graves problèmes.
J'espère sincérement me tromper, mais hélàs j'en doute. Et vu mon age, n'importe qu'elle conflit mondial dans les 20 ans à venir, sera pour ma pomme. Je n'ai pas honte de le dire, j'ai peur de cette situation.

Nous écrivons tous l'Histoire ; à travers notre vote, nos actes, nos pensées. Il serait temps d'en prendre conscience collectivement et individuellement pour que l'étude de l'Histoire à l'école ne soit plus un enseignement de pure forme, mais bien un enrichissement pour éviter de se tromper dans l'avenir.

5 Comments:

Blogger Chachou said...

Eh ben dis-donc, a ce que je vois tu t'eclates !
Cela dit, ton prof a l'air d'etre vraiment passionant, et le compte-rendu que tu relates ici merite effectivement reflexion.
De mon cote, je n'ai toujours pas resolu la question existentielle philosophico-semantique de "pourquoi la table ?". Mais c'est dans une autre categorie...

9:44 AM  
Blogger Vincent said...

Parce que la chaise. C'est pourtant simple...

GLOUBIBOULGA !!!!!!!!!!!

3:08 PM  
Anonymous Anonyme said...

les Etas-Unis se repliENT ! espèce d'ignare. Ton inculture et ta stupidité chronique mises à part, je ne partage pas plainement ton point de vue.
Bon, d'un point de vu général, c'est vrai que les extrèmes montent et que la situation international n'est pas super chouette. Mais je suis plus optimiste que toi(mon jeune âge, sans doutes).
Je trouve que l'humanité progresse.
Certe pas aussi vite qu'on pourrait l'espérer, mais elle progresse. Par exemple, nous connaissons en Europe une période de paix d'une durée assez exceptionnelle, et nous pouvons penser que tout risques de guerre avec nos voisins directs sont très faibles. De plus, avec l'entrée de la slovénie (et bientôt de la croatie), les risques de guerres dans les balkans diminuent énormément. Tu me diras qu'il a quand même fallu 2 grandes guerres, ok, mais les faits sont là.
L'humanité progresse. Lentement, mais elle progresse.
D'un autre côté, ce raisonnement ne doit pas tomber dans l'optimisme béat.
En plus, j'ai entendu dire que la pratique intensive du fusil d'assault abimait terriblement les mains.

Ton frère

3:08 PM  
Blogger Admin said...

ceci dit tu as raison, bougre de bougre.

11:41 PM  
Blogger Vincent said...

Le problème n'est pas que l'humanisme ne progresse pas. LE problème est qu'il ne progresse que chez une partie du peuple (peuple au sens large : habitants de la planète Terre). Selon la fameuse règle : un intelligent sera toujours moins fort que dix cons ; si l'humanisme ne s'étend pas très vite, nous courrons droit vers de gros problèmes.
Je sais que celà pourrait paraitre quasi-Stalinien, mais je pense qu'il faut réellement éduquer (rééduquer ?) le peuple, car il fait fausse route.
Les idées (humanistes ou pas d'ailleurs) ne peuvent s'imposer que si elles rassemblent une majorité de personnes. C'est d'ailleurs bien dommage dans certains cas...

12:06 AM  

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