Tagazok à toi mon frère !

Paix et guérison sur ton peuple, voyageur de l'internet. Tu peux toujours t'arréter ici quelques minutes, tu es le bienvenue !

mercredi, décembre 06, 2006

Ca y est, c'est arrivé...

Qu'est-ce qui est arrivé me direz vous ?
Une vie politique plus saine ? Une planète qui ne se barre pas dans tous les sens ? L'hiver ?
Non, rien de tout ça. Il est arrivé ce qui devait arriver. Ce qu'il devait arriver depuis déjà quelques mois.
Il est arrivé que pour la première fois depuis que je suis à Caen, que j'ai un gros coup de blues, le spleen, bref, ça va pas fort.

Pourtant, la journée avait bien commencé. Pas cours ce matin, j'en ai même profité pour aller faire mes achats de Noël en ville (d'ailleurs, si quelqu'un a eu la même idée que moi, je le tue sur place) pour mes parents et mon frère. J'avais ensuite bien mangé, des super pâtes avec une sauce maison (en fait la recette de base me vient de ma maman, mais je l'ai adapté en fonction des ingrédients de chez moi). Même mon prof de structures algébriques n'était pas là, je donc eu qu'une heure et demie d'anglais aujourd'hui, ce qui m'a permis de faire le grand ménage chez moi (récurage d'évier, de chiottes, de douche et de lavabo, et le must : les poussières !). J'ai même pu aller à Carrefour m'acheter de l'imperméabilisateur pour mes Clarks toutes neuves, et même changer ma pile de montre.
Comme vous pouvez en juger, la journée avait tout pour être des plus agréable ; et pourtant, j'ai un gros coup de cafard.

En fait, c'est un cafard multicausale :
  • Depuis deux semaines, j'enchaine les tests et les colles à un rythme infernal. Pas le temps de souffler que déjà j'enchaine sur quelque chose d'autre. De plus, je pensais naïvement qu'après ces deux semaines de folie, j'aurai été tranquille jusqu'aux vacances. Mais pas du tout. Je vais continuer à me faire enchainer la gueule pendant encore deux semaines au moins. Sans compter qu'à la rentrée, c'est les partiels. Donc je ne vais pas pouvoir profiter de mes vacances, sachant qu'il va falloir que je gaze à mort pour rattraper mes tests de mécanique du point et de suites réelles, ainsi que ma colle de mécanique du point (encore cette matière, putain !). C'est ce qu'on appelle un rush dans le langage anglo-saxon !
  • Ma ville de Tours me manque. C'est très con comme raison, mais c'est vrai. Dire que je suis parti de Tours en parti parce que j'en avais marre de voir toujours les même coins, et maintenant ça me manque. Il faut vous dire aussi qu'il existe pas à Caen de quartier comme le vieux Tours. Ici, tous les bars sympas sont éparpillés un peu partout, et en plus y-a pas de quartier historique avec de vieilles maisons, des rues pavées. Tout ça est éparpillé un peu partout dans le centre. Y-a encore un truc qui me manque : c'est la rue Nationale. Je me faisais cette réflexion en faisant du shopping avec mon petit frère le week-end dernier. A Tours pour t'acheter des fringues, c'est simple, tu pars de la place Jean Jaurès, tu remontes toute la rue Nationale, et tu trouves tous les magasins, et en général, ton bonheur. A Caen, c'est complètement différent, t'es obligé de marcher dans tout plein de rues, et souvent de faire demi-tour, et les magasins bien sont eux aussi éparpillés dans tout le centre. Bref, c'est la galère.
  • Mes amis me manques. Là encore, c'est bizarre, je voulais partir de Tours pour voir de nouvelles têtes, rencontrer de nouvelles personnes (je vous rassure, là dessus j'ai pas à me plaindre). Mais maintenant que je suis avec tous ces nouveaux gens, mes amis me manques, je pense à tout ce que je voudrai faire avec eux, mais que je pourrai plus faire pour cause qu'il y a 250 bornes qui nous séparent et que je peux pas me les farcir tous les week-end, pour cause de boulot et de budget.
  • Ma famille me manque. Je tiens d'ailleurs à dire à tous les lycéens qui pourraient passer par ici et qui se disent qu'ils ont hâte de partir de chez eux pour plus voir leurs parents, et bien vous vous plantez : ils vont vous manquez. Le pire pour moi, c'est surement le matin, quand je prend mon petit déjeuner (quand je le prend), tout seul sur ma chaise, en caleçon, en mangeant sans conviction un truc qui passe par là, en regardant télématin. Là on se sent seul. Chez moi, j'étais toujours le premier réveillé, toujours le premier dans la cuisine. Ma maman avait pris la peine la veille de mettre la nappe sur la table, j'écoutais France Inter. Ma maman se levait en général cnq ou dix minutes après moi, et venait dans la cuisine me faire un bisou, et la morale parce que je ne mangeais rien. En général, mon papa venait dans la cuisine juste au moment où j'en partais pour aller prendre ma douche. Il avait toujours les yeux à moitié fermés (faut dire qu'il est pas franchement de matin) mais ne manquait jamais de me faire un bisou et de me souhait "bonne journée". Maintenant, plus rien de tout ça, je mange seul devant la télé. Par contre, je mange maintenant au petit déjeuner (ça va faire plaisir à mes parents si ils passent par ici), et en plus je manger équilibré : fruit et laitage tous les matins (sauf quand je suis trop fatigué, où à je zappe le petit déjeuner pour dormir quinze minutes de plus). Peut-être que je fais ça pour me rappeler ma maman inconsciement ?

Bref, c'est pas la grande joie en ce moment. Enfin, il faut se dire que dans deux semaines, le plus gros de la vague sera passé, et qu'ensuite il ne me restera plus que le moi de Janvier à taffer comme un porc, en attendant les vacances de Février, qui elles seront de vraies vacances, sans rien à faire pour la rentrée. Encore que je n'ai qu'une semaine, ce qui fait un peu léger.

GGGGGRRRRRRRRRRRrrrrrrrrrrrrrrr, j'en ai marre. Courage, encore cinq ans...

5 Comments:

Blogger Chachou said...

Bouh, mon pauvre ptit frere !
Deprime pas, on est loin, mais on t'aime tous tres fort !

10:22 AM  
Anonymous Anonyme said...

ouai ben parle pour toi ...

4:21 PM  
Blogger Vincent said...

Oui, mais moi c'est pire que toi d'abord. Na !

6:52 PM  
Blogger Admin said...

Allez, bientôt le Nouvel An. une bonne grosse cuite et puis ça repart...

2:18 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je pense à toi tous les jours, en préparant la nappe pour le petit déjeuner... et toi aussi tu me manques ! Je t'aime.

2:19 PM  

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